Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI) Gbagbo ou rien a annoncé le mercredi 24 février 2021, que l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo rentrera en Côte d’Ivoire à la mi-mars. Un comité d’accueil a même été mis en place pour la cause. Mais le FPI Affi N’Guessan n’en fait pas partie.
« Le président Gbagbo m’a dit de vous rassurer qu’en mi-mars de cette année, il sera en Côte d’Ivoire », avait-il révélé le mercredi 24 février 2021, lors de la cérémonie de mise sur pied d’un comité d’accueil pour le retour de Laurent Gbagbo. Mais fait marquant, cette équipe a été constituée sans le FPI Affi N’Guessan.
« Affi N’Guessan n’a jamais été au cœur du combat pour le retour de Gbagbo. Il fait partie de ceux qui veulent tourner la page Gbagbo. Il ne l’a jamais caché. Dans son discours, le retour au bercail du fondateur du FPI est absent, car ce n’est pas sa priorité. C’est donc normal que lui et ses acolytes soient exclus de ce comité », explique à 7info Yves-Martial N’Guessan, cadre FPI de Divo.
Dans le camp de l’ex-Premier ministre, l’on préfère plutôt ignorer la déclaration de l’ancien ministre Assoa Adou relative au retour de Laurent Gbagbo. L’attention est plutôt focalisée sur les législatives du 6 mars 2021. Joint au téléphone par 7info.ci, Diabaté Bêh, le secrétaire national adjoint chargé d’Abobo et Anyama soutient : « Le comité d’accueil n’a aucune importance. C’est un fait divers. Pour nous, le plus important est d’avoir plus d’élus aux législatives afin de réserver un accueil chaleureux au président Gbagbo. C’est le plus important. Depuis dix (10) ans, ils fixent des dates qui ne sont jamais respectées. Je pense qu’ils doivent arrêter de distraire les Ivoiriens ».
Paul Yao Kouadio, est consultant politique auprès des Nations Unies. Selon lui, la composition de ce comité d’accueil sans l’association du camp Affi, est un fait constitutif de la crise de personnes au FPI.
« Affi N’Guessan a un problème avec l’aile dure du FPI. Plusieurs de ses anciens compagnons le considèrent comme un traître. On peut citer entre autres Assoa Adou, Moïse Lida Kouassi. Nous avons encore en mémoire, les accusations du ministre Lida Kouassi à Dabou à travers l’expression ‘’Affi m’a fait jeter en prison’’. C’est ce qui explique l’exclusion d’Affi N’Guessan du comité d’accueil. Par ailleurs, il y a le silence de Laurent Gbagbo qui entretient la crise au FPI», analyse-t-il pour 7info.ci.
Le Front populaire ivoirien depuis son éviction du pouvoir d’Etat en 2010, est en proie à une division interne. Deux grandes branches se disputent le contrôle du parti fondé par l’ancien dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo. D’un côté le camp Gbagbo ou rien dirigé par Assoa Adou et de l’autre le camp Affi N’Guessan le président statutaire.
Arnaud Houssou