La pandémie du coronavirus est certes sanitaire mais pourrait avoir des retombées économiques catastrophiques pour la planète toute entière. Environ un demi-milliard de personnes risque de gonfler le nombre de pauvres. Selon une étude de OXFAM cela est dû au fait que les gouvernants mettent à l’arrêt l’économie pour maîtriser la propagation du coronavirus. Ce qui aura pour conséquence dans les régions comme l’Afrique sub-saharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, un recul de 10 ans pour lutter contre la pauvreté, voire 30 ans.
Cette étude a été menée par des chercheurs du King’s College de Londres et de l’université nationale d’Australie, publiée le mercredi 8 avril par l’Institut mondiale pour la recherche en économie du développement de l’université des Nations Unies.
« Les retombées économiques dévastatrices de la pandémie se font ressentir partout dans le monde. Mais, les populations des pays pauvres, qui peinent déjà à survivre avec des emplois précaires peu rémunérés, ne peuvent compter sur presque aucun filet de sécurité pour ne pas sombrer dans la pauvreté », explique José Maria Vera, Directeur par intérim d’OXFAM.
Pour le directeur d’OXFAM, les pays du G20, la Banque mondiale et le FMI doivent agir immédiatement en faveur des pays en voie de développement.
« Les ministres des Finances du G20, le FMI et la Banque mondiale doivent accorder aux pays en développement une injection immédiate de liquidités pour les aider à soutenir les personnes et communautés vulnérables. Ils doivent annuler le remboursement de la dette pour tous les pays en développement en 2020 et encourager les autres créanciers à leur emboîter le pas et émettre au moins 1 000 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) », a-t-il indiqué.
Arnaud Houssou
7info.ci