Un soldat tchadien tué par un militaire français. Dans le nord du Tchad, l’affaire a suscité une vive manifestation des populations locales devant la base militaire française. Voici ce qui s’est réellement passé.

Mauvaise manipulation d’arme ou simple volonté de tuer ? Ce n’est ni l’un, ni l’autre. La mort par balle d’un soldat tchadien dans le nord du pays, tué par un militaire français, tirerait son origine d’une situation différente.

Selon le confrère français Libération, tout est parti d’une consultation médicale pour les populations. Initiée par les militaires d’une base des forces françaises à Faya-Largeau, dans le nord du Tchad, les militaires médecins militaires français recevaient les patients jusqu’à ce que l’incident se produise.

Le confrère qui cite un gouverneur local, révèle qu’il s’agit d’un cas de réaction à une agression d’un soldat tchadien qui n’était pas dans un état normal.

« Un militaire tchadien, qui n’était pas dans un état normal, s’est rendu pour un pansement dans la base militaire de l’armée française, a pris un scalpel et a blessé un infirmier militaire français », a expliqué le général Ali Maïde Kebir, gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu, tel que rapporté par le journal français.

« L’infirmier a fait usage de son arme à feu et l’a tué », a-t-il poursuivi.

L’infirmier agressé aurait reçu trois coups de scalpel à la poitrine, la tête et au cou. La nouvelle de la mort de ce soldat tchadien a provoqué la colère des habitants. Ces derniers ont manifesté leur mécontentement devant la base militaire.

« Après avoir appris la mort du soldat tchadien, la population de Faya a manifesté toute la journée devant l’entrée de la base, a tenté d’y pénétrer, mais sans succès et la foule s’est dispersée à la tombée de la nuit », relate le gouverneur.

Une enquête est en cours de déterminer les raisons de l’agression.

Richard Yasseu