Carlos Ghosn n’a pas le monopole de la disparition mystérieuse. Il est un autre grand patron qui maîtrise le subterfuge : brusquement volatilisé du siège de l’organisation internationale de police en septembre 2018, l’ex-patron d’Interpol, Meng Hongwei, est réapparu à Pékin quelques jours plus tard après avoir démissionné. Jugé le 20 juin dernier dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption lancée par le président Xi Jinping, il a été condamné à 13 ans et six mois de prison ce 21 janvier.
L’ancien patron d’Interpol avait brusquement disparu du siège de l’organisation basé à Lyon, fin 2018. L’on ignore s’il a, lui aussi, voyagé dans une malle, mais une dizaine de jours plus tard, Pékin avait annoncé avoir mis la main sur Meng Hongwei, alors vice-ministre chinois de la Sécurité publique. Après son exclusion du parti communiste chinois (PCC) en mars 2019, Meng Hongwei a été placé en détention provisoire dans le cadre de l’opération « mains propres », vaste opération anticorruption lancée par le président Xi Jinping à son arrivée au pouvoir en 2013. Cette opération mains propres aurait permis de sanctionner plus d’un million de cadres du PCC.
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Meng Hongwei a admis avoir perçu l‘équivalent de 2 millions de dollars en pots-de-vin. Le tribunal intermédiaire du peuple de Tianjin No 1 a également ordonné à l’ancien patron d’Interpol de régler une amende de près de 290 000 dollars. Dans sa déclaration, le tribunal a par ailleurs indiqué que Meng Hongwei ne ferait pas appel du verdict.
Manuela Pokossy-Coulibaly
7info.ci