Le bilan est lourd. Le pays est sous le choc et la peur gagne les ménages. Le Niger a été victime d’une attaque djihadiste dans la nuit du mardi 11 décembre. 71 militaires ont été tués dans l’Ouest du pays, à la frontière avec le Mali. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis 2015.
Ils ont pilonné le camp à l’arme lourde, roquettes et mortiers, ne laissant aucune chance à l’armée nigérienne de se défendre. Les djihadistes qui sévissent depuis plusieurs années dans le Sahel, sont une fois de plus passés à l’offensive dans la localité d’Inates, située à plus de 250 kilomètres de Niamey, la capitale. Le bilan provisoire fait état de 71 militaires tués, 12 blessés et de nombreux disparus. Dans le camp djihadiste, plusieurs assaillants ont été neutralisés, annonce l’armée nigérienne qui a été attaquée de tous les côtés selon son communiqué. Les renforts appelés malgré la destruction du centre de transmission, ont permis d’éviter un drame encore plus important.
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Selon Seidik Abba, essayiste et journaliste nigérien, qui revenait sur l’attaque au micro du confrère RFI, l’assaut a été minutieusement préparé.
« Je pense que l’attaque a été minutieusement organisée. Elle revêt une sorte de revanche sur l’armée nigérienne qui avait prêté main forte à l’armée malienne face à la dernière attaque djihadiste dans le pays. Elle avait même aidé à évacuer les blessés. C’est surtout l’effet de surprise qui a provoqué ce lourd bilan. Cette attaque n’est pas une première dans la zone. Il y en a eu plusieurs. C’est donc une zone exposée à ce genre d’attaque surprise » a-t-il réagi.
Le G5 Sahel est plus que débordé par ces attaques qui deviennent récurrents. Un problème qui s’ajoute à celle de la France, qui a décidé de reconsidérer sa présence dans cette zone face à la levée de boucliers de nouveaux anti-français.
Eric COULIBALY
7info.ci