Un élan de solidarité se construit dans la ville de San Pedro (sud ouest de la Côte d’Ivoire) à travers une initiative de distribution de masques de protection à la population de San Pedro. Souleymane Grambouté, c’est de lui qu’il s’agit a décidé de confectionner des cache-nez pour la population.
« Depuis l’avènement de la pandémie, autour de moi je tenais à faire bénéficier aux gens de mon savoir-faire; de manière spontanée j’en ai fait, avec ma clientèle d’abord, au fur et à mesure que ça avance, je le fais. hier jeudi, j’ai distribué 80 cache-nez », explique à 7Info cet instituteur passionné de mode.
Depuis le 11 mars dernier, la Côte d’Ivoire a enregistré son tout premier cas confirmé de la maladie à coronavirus. Un conseil de sécurité a été convoqué pour prendre des mesures afin de stopper la propagation du covid-19 dans le pays. Ce sont entre autres l’interdiction de salutations physiques et accolades, interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes et la fermeture des frontières aériennes et terrestres. L’état d’urgence et le couvre-feu ont été décrétés.
Mais, la propagation continue de la pandémie à Abidjan a obligé le gouvernement à l’isolement de la capitale économique du reste du pays.
Le gouvernement a décidé du port obligatoire de cache-nez pour plus de précautions. Mais, il était difficile pour les populations de s’en procurer, priorité étant accordé au corps médical et aux forces de sécurité. Plusieurs personnes ont trouvé l’ingénieuse idée d’en confectionner avec des tissus et du pagne.
Souleymane Grambouté se trouve dans ce lot, et il vient au secours de son entourage. « Au début, j’ai commencé la distribution par les voisins, mon entourage, et à chaque fois qu’un client venait dans mon atelier, je lui remettais un cache-nez« , souligne-t-il, précisant qu’il le fait « gratuitement ».
42 jours après de l’apparition du coronavirus en Côte d’Ivoire, le pays a franchi la barre des 1000 cas, avec 1004 cas confirmés, 359 guéris et 14 décès.
Sandra Kohet
7info.ci