L’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, connaît un arrêt de travail depuis mardi dernier pour mécontentement des enseignants-chercheurs qui réclament le paiement intégral de leurs primes.
Joints par téléphone, Dr Mobio, secrétaire général de la Coordination Nationale des Enseignants-Chercheurs (Cnec), section UPG exprime la grève par « le non-paiement des heures complémentaires et des arriérés de responsabilités du corps enseignant ».
Pour le Président de l’Université, Pr Adama Coulibaly , « quand on est syndicaliste, on a toute la responsabilité de ce qu’on dit. Il n’y a pas arriérés ici à Korhogo », tranche le président qui bien avant, précise que « les revendications des syndicalistes, ne sont pas fondées ».
« Nous avons reçu comme document un arrêt de travail. Nous avons rencontré le secrétaire général de la Cnec avec les membres de son bureau. Donc, les motivations nous les ignorons puisque les éléments qui nous ont été relevés, nous ne les voyons pas. Si ce sont les heures complémentaires, cela se traitent à la fin de l’année, or l’année n’est pas encore achevée donc on ne voit pas les motivations. Et, il n’y aucun pas arriérés de responsabilité à l’Université Péléforo Gon », explique Adama Coulibaly.
Le premier responsable de la Cnec section UPG, estime lui, que le président de l’université use de « méthodes dilatoires pour esquiver les questions financières depuis son arrivée en 2012 ».
« Depuis le 5 décembre, les enseignants-chercheurs de l’Université de Korhogo observent un arrêt de travail pour protester contre la mauvaise gouvernance du Président de l’Université de Korhogo, Adama Coulibaly. Au cours de cette année 2016, les enseignants ont lutté et sont allés à la grève pour le paiement des arriérés de responsabilité de 2014 et le paiement des heures complémentaires de 2014. Nous avons fait une grève, pour avoir les arriérés des commissions des examens de 2015 payés. Encore, Cette année, l’université de Korhogo a fait la grève pour qu’on paie la prime de recherche des nouveaux enseignants-chercheurs à l’instar de l’ENS, l’Ecole Normale Supérieur et l’INPHB de Yamoussoukro», insiste Dr. Mobio. Sur les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants qui n’accusent pas l’Etat, mais le Président Adama Coulibaly, il fait savoir que « Les enseignants de l’Université ont constaté que depuis 2012, le Président pour tout ce qui touche aux questions financières fait du dilatoire, cherche à minimiser ou à refuser de payer. Par exemple, l’année passée 2015, les salaires de décembre des enseignants de l’université de Korhogo ont été payés en janvier 2016. Pourquoi ces retards? Cette année, l’exercice budgétaire fini ce mercredi 14 décembre. Jusqu’à présent, le Président n’a pas payé les heures complémentaires des enseignants alors que l’Etat de Côte d’Ivoire depuis plus de trois mois a envoyé la totalité du montant sur le compte de l’Université pour payer. La question, c’est pourquoi, le président Adama Coulibaly refuse de payer les enseignants? Pour nous enseignants, cela est vu comme du mépris. Et, figurez-vous que le président à fait signer aux nouveaux enseignants, le renoncement aux primes de recherches, ici à Korhogo » révèle le premier responsable de la coordination nationale des enseignants-chercheurs de Côte d’Ivoire, à l’Université Péléforo Gon.
Cet arrêt de travail selon Dr. Mobio prendra fin seulement si la somme d’environ 100 millions dus aux enseignants sont payés.
Moïse ACHIRO.
Source : Politikafrique.info
