Le campus universitaire Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody a encore vécu des heures chaudes ce jeudi 1er août 2024. De nouveaux affrontements ont opposé des étudiants et des policiers.
Courses poursuites, jets de projectiles et de gaz lacrymogène. Ce jeudi 1er août 2024, l’espace universitaire Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody ressemblait à un champ de bataille.
Des affrontements opposaient les forces de l’ordre et des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
À l’origine de ces rixes, un mouvement de grève entamé par le syndicat estudiantin. Selon Sié Kambou, le secrétaire général de la FESCI, son organisation proteste contre l’arrestation il y a quelques jours de plusieurs étudiants.
“Depuis le mardi 4 juin, plusieurs étudiants ont été arrêtés et conduits à la préfecture de police alors qu’ils rentraient chez eux après les cours. Par la suite, ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (actuel PPA). Ces arrestations, réalisées sans motif apparent, constituent une grave violation des droits fondamentaux des étudiants concernés. Face à cette injustice, la FESCI a décidé de solliciter l’intervention des autorités en bloquant les entrées et en suspendant toutes les activités sur le campus universitaire“, a déclaré dans une note signée, le mercredi 31 juillet par Sié Kambou, secrétaire général de la FESCI.
Tôt le matin ce jeudi 1er août 2024, des militants du syndicat étudiant ont mis en application leur menace. Ils ont effectivement paralysé toutes les activités sur le campus de Cocody.
Pour disperser les manifestants, les policiers aidés par des gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogène.
Dans un nuage de fumée, des étudiants ont riposté par des jets de pierre. Les affrontements avec les étudiants ont été violents, comme constaté sur place par 7info.
