Qui du Républicain Donald Trump ou de la Démocrate Kamala Harris sera le futur président des Etats-Unis ?
C’est le grand jour aux Etats-Unis. Plus de 240 millions d’Américains sont appelés aux urnes ce mardi 5 novembre 2024 pour choisir qui de Donald Trump ou de Kamala Harris deviendra le 47e président des États-Unis.
Dans ce scrutin, rien n’est décidé d’avance. Tout peut basculer en faveur du camp républicain comme du camp démocrate.
Plus de 82 millions d’Américains, dont Kamala Harris, ont voté de façon anticipée ces derniers jours. Son rival devrait lui voter en personne ce mardi près de sa résidence en Floride.
Les candidats ont tenu hier soir leurs derniers événements de campagne dans les États clés. Harris a terminé sa campagne de 107 jours en Pennsylvanie.
Trump, lui, s’est exprimé dans le Michigan, où il a terminé trois semaines de ses campagnes présidentielles.
Le candidat républicain à la vice-présidence, JD Vance, a voté en personne ce matin dans son bureau de vote à Cincinnati.
Le sénateur est apparu de bonne humeur lorsqu’il est arrivé à l’église Saint-Antoine de Padoue pour voter avec sa femme, Usha, et leurs enfants.
Après avoir voté pour le ticket Trump-Vance, Vance a déclaré aux journalistes qu’il était reconnaissant envers ceux qui étaient venus voir « l’une des grandes traditions de la démocratie américaine ».
« Je me sens bien, on ne sait jamais tant qu’on ne le sait pas, mais je me sens bien par rapport à cette course », a déclaré Vance.
Les dernières heures de Joe Biden à la Maison Blanche
Le président sortant américain Joe Biden passera la soirée électorale à la Maison Blanche dont la sécurité a été renforcée.
Discret en cette fin de campagne mouvementé, Biden n’a pas d’événements publics prévus à son calendrier.
Des barrières de sécurité ont été dressées autour de la Maison Blanche avant que le scrutin ne début à Washington. La capitale se barricade alors que des renforts policiers sont attendus.
Que disent les tout derniers sondages de la nuit ?
Le scrutin s’annonce serré. Les derniers sondages de la nuit aux Etats-Unis donnent pourtant l’avantage à Kamala Harris.
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Le dernier sondage de 538, un site spécialisé dans les données statistiques donne Kamala Harris gagnante avec 270 grands électeurs contre 268 pour Donald Trump.
L’hebdomadaire The Economist prévoit les mêmes résultats après un ultime sondage.
Même chose pour les prédictions de Nate Silver le statisticien américain très suivi aux Etats-Unis et fondateur de 538, qui donne la victoire à la candidate démocrate avec 271 grands électeurs contre 267 pour le républicain.
Le concept des grands électeurs
L’élection présidentielle américaine fonctionne d’une manière particulière. Les électeurs ne votent pas directement pour le président. Les grands électeurs le feront pour eux.
Ce système particulier a été établi dans la Constitution américaine en 1787.
« Au moment de la mise en place des institutions américaines, on s’est interrogé sur la définition du président, indique Serge Jaumain, professeur à l’ULB, spécialiste des États-Unis.
C’est la première fois qu’on allait avoir un président, parce qu’à l’époque on avait uniquement des souverains.
Dans un premier temps, on s’est dit qu’on allait demander à la Chambre des représentants et au Sénat, donc au Congrès, de se réunir et de désigner le président.
Mais on est arrivé à la conclusion que ça allait de ce fait être un peu trop de l’entre-soi, et que ce serait préférable de demander à chaque État, en fonction du nombre d’élus qu’il a à la Chambre et au Sénat, de définir des grands électeurs qui, à leur tour allaient choisir le président ».
Proportionnellement, les petits États ont plus de poids dans l’élection présidentielle que les grands. Cela en raison du nombre de sénateurs et de représentants de la Chambre.
« Si on reprend l’exemple de la Californie et du Wyoming, l’un a 54 élus pour 40 millions d’habitants et l’autre 3 pour 500 000 âmes.
Le rapport entre les deux indique que le Wyoming a plus de poids que la Californie. Pour avoir une représentation dans le Wyoming, il fallait au minimum un élu à la Chambre et comme chaque État a d’office deux sénateurs, cela crée une disproportion en termes de grands électeurs.
En clair, si je veux être dans un État où mon vote compte le plus, mieux vaut aller dans le Wyoming qu’en Californie », détaille Serge Jaumain.
Tristan Sahi
