Depuis l’augmentation du prix de l’essence enregistrée le 1er avril 2022, des transporteurs s’adonnent à des majorations sur les titres de transport dans certaines communes d’Abidjan. Une initiative qui n’est pas du goût du Haut conseil du patronat des entreprises de transport de Côte d’Ivoire, qui entend endiguer le phénomène.
Cocody, Yopougon et Bingerville sont les communes identifiées. Dans ces parties d’Abidjan, il est constaté une hausse du prix du transport sur certaines lignes. Une situation à mettre à l’actif de certains transporteurs qui profitent insidieusement de la récente augmentation du prix à la pompe du super en Côte d’Ivoire.
« S’il vous plait, venez sensibiliser les chauffeurs de woro-woro de Cocody. Hier matin (NDLR, jeudi 07 avril 2022) un chauffeur nous a pris 400 FCFA des Deux-Plateaux à Cocody Saint-Jean », se plaignait une habituée des transports en commun. « Le coût du transport Adjamé-Bingerville est passé de 300 FCFA à 500 FCFA au grand désarroi des populations », révèle un autre à 7info.
Cette augmentation du tarif de transport ne laisse pas indifférente la faîtière des associations de transporteurs en Côte d’Ivoire. Pour Diaby Ibrahim, le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport de Côte d’Ivoire, joint par 7info, les augmentations sont intolérables. « Nous avons demandé à tous nos responsables sur le terrain de veiller à ce que toutes les lignes qu’on a identifiées comme lignes rouges reviennent immédiatement à la normale et heureusement la situation n’est pas généralisée », fait-il savoir.
« S’il y a une obligation de revoir à la hausse le prix du transport, on doit d’abord faire un constat, situer les responsabilités et ensemble on avise qui de droit avant toute action. Il n’est pas question que de façon isolée cela soit décidé. Nous disons non », a martelé Diaby Ibrahim.
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Le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport de Côte d’Ivoire annonce par ailleurs une série de rencontres avec ses pairs, afin de limiter les proportions du phénomène. Il s’agit également d’œuvrer à ne pas annihiler les efforts du gouvernement dans la lutte contre la cherté de la vie.
« Il y a lieu de mettre à la disposition de la population un numéro vert d’appel, de SMS ou une application permettant de dénoncer toutes les mesures allant contre les différents abus et autres comportements nuisibles dans le secteur du transport », propose un usager des transports en commun. Une piste qui pourrait être mise à profit dans l’intérêt général.
Depuis le 1er avril 2022, dans sa publication mensuelle des prix des produits pétroliers, le gouvernement a fixé à 695 FCFA le prix à la pompe du litre du super contre 635 FCFA le mois précédent. Le litre du gasoil lui est resté inchangé à 615 FCFA.
Selon la direction générale des transports terrestres et de la circulation, plus de 90% des véhicules de transport en commun dans le pays, fonctionnent au gasoil.
