Le Directeur Général du Conseil Coton Anacarde (CCA), Dr Adama Coulibaly a annoncé le 16 novembre dernier, à Korhogo (Nord) à l’occasion d’une rencontre des acteurs de la filière coton-anacarde, que l’Etat a décidé de l’octroi de 22 milliards FCFA aux sociétés cotonnières ivoiriennes.
« Beaucoup a été fait. La Côte d’Ivoire était à 120.000 T en 2011 pour en arriver à 468870 T à la dernière campagne. Nous allons dépasser 500.000 T cette année si nous n’avions pas connu beaucoup de problème de pluviométrie. Nous sommes à la 3è place africaine, nous avons battu le Burkina Faso. Seuls le Mali et le Bénin sont devant nous mais nous allons les rattraper et les dépasser » a annoncé Dr Adama Coulibaly.
Pour lui, « le producteur veut du concret » avant de soutenir que « le Président de la République veut faire du bassin cotonnier ivoirien, des régions où il fait bon vivre. Il estime que les conditions de vie se sont améliorées. Nous étions à 265 F/Kg de coton en 2018. 256 F/Kg était le prix proposé par l’Intercoton. Le Président de la République a accordé 22 milliards FCFA d’appui aux sociétés cotonnières pour acheter le coton au prix bord champ de 300 F/Kg. Une première en Afrique de l’ouest ! La balle est donc dans le camp des producteurs qui peuvent faire mieux » a expliqué Dr Adama Coulibaly.
Le Directeur général du Conseil Coton Anacarde a estimé qu’il « reste pour les deux filières, de gros challenges, surtout pour l’anacarde : la transformation pour ne plus dépendre de la noix brute » a-t-il rappelé.
En écho aux assurances du Directeur Général du Conseil Coton Anacarde, « L’association des égreneurs de coton de Côte d’Ivoire a annoncé hier la forte probabilité d’obtenir une production de coton record de l’ordre de 510 000 tonnes (t) pour la campagne 2019/2020 », rapporte Commodafrica.com
« Alors que l’on s’attendait à une production anticipée 500 000 t et en augmentation de 16 %, il semblerait que ces chiffres soient légèrement inférieurs aux nouvelles perspectives. « Les pluies ont été bonnes pendant les semailles et les agriculteurs ont reçu les intrants dont ils avaient besoin », a souligné Christophe N’Dri, secrétaire exécutif de l’association » soutient le confrère.
« L’exportation de fibre en 2019/20 est attendue à 190 000 T, un record également, contre 163 300 T environ estimées pour la précédente campagne. Le pays est un des principaux exportateurs d’or blanc d’Afrique. La principale destination du coton fibre ivoirien est l’Asie, notamment le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie et le Vietnam, avec des ventes moindres vers la Chine, le Pakistan et la Thaïlande » relève Commodafrica.com
Rappelons que la campagne cotonnière en Côte d’Ivoire s’étend de mai à avril, avec des semis d’avril à juin et des récoltes d’octobre à janvier. L’égrenage et la commercialisation ont lieu de novembre à avril.
L’Union Européenne a, dès 2007, en pleine crise, apporté un appui considérable aux cotonculteurs. En son temps, l’Union Européenne avait apuré 1 149 156 174 FCFA au profit de 354 organisations sur 371. La dette totale cumulait à 6.901.640.005 F que LCCI devait à l’ensemble de ces OPA. Cet effort a été rappelé par Soro Yacouba, président de l’Intercoton. Le coton couvre 56 % du territoire national, 10 régions, 23 départements pour 88 407 producteurs de l’or blanc lors de la campagne 2017/2018 à 103 336 producteurs. La Côte d’Ivoire est passée de la 4è place au 3è rang des producteurs africains.
« Le gouvernement a pour ambition de transformer en Côte d’Ivoire 25 à 50 % de la production d’ici 2025 » précise Commodafrica.com
Adam’s Régis SOUAGA et commodafrica.com
7info.ci