Ruptures d’intrants, prise en charge stagnante, des voix se lèvent en Côte d’Ivoire pour dénoncer et interpeller les autorités engagées dans la lutte contre le SIDA.
L’alerte est donnée par le Réseau ivoirien des organisations des personnes vivant avec le VIH (RIP+). Le mercredi 30 novembre 2022, lors de la première édition de la journée scientifique et communautaire de lutte contre le sida en Côte d’Ivoire (JosCo-CI), à Abidjan, cette organisation et ONUSida ont exprimé des griefs dans la lutte contre la pandémie.
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« Les ruptures des produits pharmaceutiques et autres intrants ne concourent pas à rassurer les PVVIH sur toute l’étendue du territoire », a dénoncé la présidente du conseil d’administration du RIP+, Léontine Sidjé.
À sa suite, c’est le directeur de pays ONUSida, Henk Van Renteeghem est allé dans le même sens. Présentant le rapport mondial 2022, il a interpellé les services ivoiriens dédiés à la lutte contre le Sida.
« Les tendances en matière d’infection au VIH et de décès liés au sida dépendent de la disponibilité des services de lutte contre la maladie. Malheureusement, rapporte l’Agence ivoirienne de presse, ces services de dépistage et de prise en charge stagnent. L’indifférence a glissé vers la négligence alors que s’il est une leçon que la pandémie de Covid 19 nous a enseignée, c’est que les pandémies ne peuvent être éradiquées nulle part tant qu’elles ne le sont pas partout », a-t-il soutenu.
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Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’gou Dimba, a mis en mission l’ensemble des préfets de région et de départements de Côte d’Ivoire ainsi que les guides religieux pour sensibiliser les populations sur la maladie. C’était lors d’une réunion d’information et d’échanges tenue lundi 28 novembre 2022 dans la commune de Port-Bouët.
Au nom du gouvernement, le ministre Pierre Dimba, a sollicité l’implication des autorités administratives et les principaux acteurs du milieu confessionnel pour la réponse nationale à la lutte contre le Sida.
Tristan Sahi
