La situation reste préoccupante en Côte d’Ivoire. Depuis le début de l’année 2023, ce sont plus de 5 000 cas de violences basées sur le genre qui ont été répertoriés. Le sujet était au centre de la conférence hebdomadaire du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), le mardi 21 novembre 2023.
« De janvier 2023 à septembre 2023, nous avons répertorié 5 360 cas de VBG pris en charge ». Ce sont les chiffres dévoilés par la directrice du programme national de Lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), Josiane Bessi.
Afin de lutter au mieux contre ce phénomène, le gouvernement a développé des stratégies. Il s’agit de la prise de textes novateurs et d’initiatives au niveau politique, législatif et programmatique.
Des mesures qui ont permis d’enregistrer des résultats encourageants. Les taux de prévalence des mutilations génitales féminines et les mariages forcés sont passés respectivement de 36.7 % en 2016 à 21 % et de 32 % à 23 % en 2022. Dans l’ensemble, ce sont 7 919 cas qui ont été rapportés par le système national de collecte de données VBG 2022 et pris en charge.
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Selon l’indice d’inégalité de genre (PNUD, 2021), le pays est classé 155e sur 170, mettant ainsi en lumière la persistance des normes sociales inégalitaires et stéréotypées dans la quasi-totalité des milieux sociaux. Un classement qui révèle qu’en dépit de tous les efforts consentis, beaucoup reste encore à faire.
Pour rappel, six types sont identifiés comme violences basées sur le genre. Il s’agit du viol, de l’agression sexuelle, de l’agression physique, du mariage précoce, du déni de ressources, d’opportunités ou de service et de la maltraitance psychologique.
Maria Kessé