Comme chaque année, une campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes et aux filles est faite dans le monde entier. Dénommée 16 jours d’activisme, ce moment est célébré en cette année 25 novembre au 10 décembre en Côte d’Ivoire.
L’objectif est de mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des filles. Pour y arriver, une synergie d’actions est nécessaire, fait savoir le gouvernement ivoirien.
« Pour l’intérêt général de la nation, la lutte contre les violences et discriminations à l’égard des femmes et filles nous concerne tous. Elle représente une cause qui ne devrait pas laisser de place à la neutralité, tant elle impose un seul choix : celui de l’engagement et de l’action », appelle la ministre Nassénéba Touré dans un message dans le cadre de cette sensibilisation.
« Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles », est le thème autour duquel a lieu ces 16 jours d’activisme. Toutes les régions du pays sont concernées, car à terme, la tolérance zéro sera appliquée dans ce domaine des droits humains.
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Selon la Banque mondiale, l’impact économique de la perte de productivité résultant de la violence sexiste sur certains pays peut atteindre 3,7% de son Produit intérieur brut. En Côte d’Ivoire, des efforts sont faits pour l’élimination de ce mal de société. Mais le phénomène reste encore préoccupant.
Selon le gouvernement ivoirien, pour l’année 2022, le système de collecte nationale a enregistré 7 919 cas de violences rapportées et pris en charge. Ce sont 1 198 cas de viols, 254 cas d’agressions sexuelles, 6 cas de mutilations génitales féminines, 1 380 cas de maltraitances physiques, 182 mariages forcés, 3 073 cas de déni de ressources d’opportunité ou de service et 1 826 violences physiques.
« Unissons nos forces, joignons nos voix pour que la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes et aux filles ne soit pas un simple slogan, mais une réalité », a exhorté la ministre de la Femme, la Famille et de l’Enfant.
Richard Yasseu