Le laxisme, cause première du conflit
Selon de nombreuses personnes , tout a commencé le 22 décembre 2020. Un dozo barré d’une coiffe est pris à partie par un groupe de jeunes dont l’un finit par arracher, le chapeau. L’affaire est portée devant le chef du village et le sous-préfet. Plusieurs fois convoqué, le mis en cause ne présentera ni chez le chef, encore moins chez le sous-préfet. Et ce durant une semaine. Blessés dans leur amour propre, les dozos décident de laver l’affront. Dans la journée du dimanche 27 décembre, ils font une battue dans le village et retrouve celui qui a le chapeau d’un des leurs. Une bagarre éclate. L’un d’eux, abandonné, par ses gris-gris protecteurs, reçoit un coup de gourdin. Il est sonné et s’écroule de tout son poids. Il est transporté d’urgence à l’hôpital du village où il est demandé qu’il soit évacué à Yamoussoukro. Le chef de la communauté dont est issu le dozo et Diomandé Drissa dit Loss, cadre du village mettent tout en œuvre et l’infortuné est évacué sur Yamoussoukro. Malheureusement, il décède avant même d’accéder à la salle de soins. Informés de l’incident, le commandant de brigade, le corps préfectoral et Diomandé Drissa dit Loss aidés d’autres bonnes volontés essaient d’apaiser les dozos pour éviter des représailles. Des dispositifs de sécurité sont mis en place pour contrer toutes velléités d’attaque ou de revanche. Malgré tout, le pire arrive. Les dozos décident de venger leur frère mort. Ils font une expédition punitive dans le quartier Guéré en contournant le dispositif sécuritaire et laissant les autorités en négociations. « Pendant que nous étions entrain de parler, d’essayer de raisonner les uns et les autres afin de garder leur calme et que justice sera rendue, les choses ont dégénéré. Les gens ont commencé à mettre le feu aux maisons et c’était la débandade totale la nuit« , explique Diomandé Drissa dit Loss
Olivier Dan envoyé spécial à Guézon