Aucune rencontre n’est prévue à la Haye entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. C’est la précision faite ce jeudi 6 septembre depuis Accra son lieu d’exil par Justin Koné Katinan, le porte-parole de l’ex-chef de l’Etat ivoirien.
Dans un communiqué, a lui attribué et posté sur les réseaux sociaux, l’ex-ministre du budget de l’ancien dirigeant de Côte d’Ivoire marque son étonnement d’une visite qui serait programmée à la CPI entre le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro et l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
« Depuis quelques temps, une information, régulièrement reprise par certains journaux ivoiriens et des médias sociaux, fait état d’une rencontre programmée entre le Président Laurent Gbagbo et Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée nationale. Par la présente, le Président Laurent Gbagbo rappelle que, bien qu’étant en prison, il reste profondément attaché, comme naguère, à la réconciliation, à la cohésion sociale et à la paix en Côte d’Ivoire. C’est au nom de la réconciliation qu’il a reçu la visite de nombreuses personnalités de toutes les obédiences politiques et religieuses qu’elles soient ivoiriennes ou venant d’ailleurs. Il profite de l’occasion pour leur exprimer toute sa gratitude pour leur marque de sympathie à son endroit. »
Pour Koné Katinan, aucune rencontre entre les deux hommes n’est inscrite sur l’agenda de son leader aujourd’hui en procès à la CPI pour crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. « Toutefois, il tient à préciser qu’il n’a pas été encore porté à sa connaissance une demande de visite de la part de monsieur Guillaume K. Soro », révèle-t-il dans le communiqué, avant d’ajouter que : « Le cas échéant, le Président Laurent GBAGBO avisera. Mais pour le moment, aucune rencontre avec ce dernier n’est prévue au titre de ses visites ».
Le porte-parole de Laurent Gbagbo, toujours en exil en dépit de la loi d’amnistie prise le 6 août en faveur des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011 et des exilés dont une centaine en provenance du Togo est récemment rentrée au pays, détournerait-il les regards?
Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a manifesté il y a quelques mois son intention de se rendre à la Cour pénale internationale (CPI). Il souhaite s’y entretenir avec l’ex-chef de l’Etat ivoirien pour dit-il « lui demander pardon » au nom de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Absent du pays depuis quelque temps, il se susurre en Côte d’Ivoire qu’il est en déplacement à la Haye au Pays-Bas.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info