Les tensions entre étudiants des universités publiques sont-elles de retour ? Dans la matinée du lundi 11 septembre 2023, des mouvements d’humeurs étaient perceptibles sur le campus universitaire d’Abidjan Cocody ainsi que dans les résidences universitaires environnantes. Plusieurs étudiants munis de gourdins occupaient les voies.
Dans la matinée du lundi 11 septembre 2023, à la cité Mermoz, plusieurs étudiants visiblement nerveux ont été aperçus avec des gourdins. Joint au téléphone, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Saint-Clair Alla a affirmé que l’attitude de ses camarades est une réponse à une attaque manquée dans la soirée du dimanche 10 septembre par d’individus armés de machettes.
« Hier (dimanche 10 septembre) nuit, un certain Kouamé est venu avec des gens armés de machettes. Ils ont tenté d’agresser des étudiants. Nous avons pu maîtriser la situation. Certains se sont dirigés vers le campus de Cocody, là-bas la situation a été également maitrisée. Nous avons appris qu’ils comptent revenir aujourd’hui lundi 11 septembre », explique-t-il à 7info.
LIRE AUSSI : Cocody, la FESCI fait arrêter les cours dans un collège
Le secrétaire général de la FESCI a également évoqué la question de la suppression du tronc commun de médecine-pharmacie-odonto-stomatologie, décidée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le sujet divise la communauté estudiantine, dit-il. A l’en croire, la tension de ce lundi sur le campus et dans des cités universitaires est liée à cette réforme.
« Le concours du tronc commun de médecine est un concours qui permet de choisir les meilleurs étudiants. Maintenant, si le ministre veut augmenter le nombre d’étudiants en médecine ou en pharmacie, il n’a pas besoin de supprimer le concours, car ce sont les meilleurs qui sont reçus à cet examen. Ceux qui ont attaqué hier, disent qu’ils sont d’accord le ministre. Et qu’ils sont prêts à défendre sa décision pour empêcher tous ceux qui projetteraient des mouvements de contestation », révèle-t-il.
LIRE AUSSI : Bac 2022: inquiète, la FESCI interpelle le ministère
Aucun incident majeur n’a encore été signalé dans ces sites cités où les agents des forces de l’ordre veillent notamment à fluidifier le trafic.
