Côte d’Ivoire

Vivriers, le secteur génère chaque année un chiffre d’affaire de plus de 800 milliards de FCFA

Mis à jour le 30 décembre 2023
Publié le 30/12/2023 à 8:40 , , , , , ,

Face à la problématique de la sécurité alimentaire, les agriculteurs ivoiriens se lancent de plus en plus dans le secteur vivrier qui assure la grande diversité de denrées alimentaires.

La Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire (CNA-CI), en appui avec le Fonds d’entretien routier (FER), a lancé la 4ème édition de la campagne de sensibilisation des acteurs agricoles sur les risques liés à l’occupation inappropriée des axes routiers, vendredi 29 décembre 2023 à Dabou dans la Région des Grands Ponts.

 

Selon N’Tamon Landry, sous-directeur des infrastructures et de l’urbanisme commercial, représentant le directeur général du Commerce intérieur, la Côte d’Ivoire, grâce à des conditions naturelles favorables, produit une gamme variée de cultures d’exportation et de produits vivriers. 

 

Mais le secteur vivrier est caractérisé par des zones agro-écologiques favorables à la production de plusieurs cultures vivrières qui assurent la grande diversité de denrées alimentaires. 

“Les cultures vivrières occupent plus de 2 300 000 actifs agricoles avec plus 4 000 000 d’hectares cultivés en 2018. Les produits vivriers, avec une production annuelle de plus de 18 millions de tonnes et un chiffre d’affaires de plus de 800 milliards de FCFA, représentent 8% du PIB”, a-t-il relevé.

Cependant, cette importante production fait face à plusieurs difficultés au niveau de la mise en marché notamment l’insuffisance et l’inadaptation des infrastructures (centres de collecte, de groupage, marchés de gros, marchés de détail), d’équipements de commercialisation adéquats des produits vivriers (chambres froides, dispositifs de calibrage, étiquetage, conditionnement, transports adaptés, etc.

A cela s’ajoute l’enclavement des zones de production, le mauvais état des pistes de desserte agricole et l’insuffisance d’infrastructures marchandes par rapport à la demande a conduit à la saturation des marchés existants. Ce qui entraine, selon lui, l’installation anarchique des commerçants au sein de marchés et des débordements sur les voies publiques.

 

Pour résorber ces problèmes, l’Etat a lancé son projet de “construction et de rehabilitation de 11 nouveaux marchés de gros à Abidjan, Korhogo, Abengourou, Daloa, Man, Soubré, Divo, Bongouanou, Odienné, Bondoukou et Yamoussoukro et 39 centres de collecte et de groupage pour un coût de 233 milliards FCFA”.

Poursuivant, il a situé la problématique de la sécurité alimentaire et de la souveraineté de notre pays. Problématique qui appelle à “un engagement civique et citoyen de tous les acteurs du secteur vivrier à quelque niveau de responsabilité que ce soit en vue non seulement de la préservation mais aussi de l’optimisation du dispositif humain, organisationnel, financier, fiscal de production, de transformation et de commercialisation des produits vivriers.

Pour le président de la Chambre Nationale d’Agriculture de traduire le président Alassane Ouattara et le gouvernement joue un rôle essentiel en appuyant constamment la chambre consulaire qu’il dirige en plus du secteur de l’Agriculture.

“Dire par les pouvoirs publics que nous sommes un pays agricole est un honneur fait aux paysans et à la profession agricole. Sinon nos dirigeants peuvent dire aisément que la  Côte d’Ivoire est un pays minier ou pétrolier », a-t-il dit.

Lavry Martin Evariste, Administrateur au Fonds d’entretien routier ne tarit pas d’éloge pour ces “vaillants hommes et femmes de valeurs issus du monde agricole”.

“Merci à vous, qui travaillez avec ce que la nature nous a généreusement offert, c’est-à-dire la terre, par laquelle grâce à vous, les Ivoiriens et Ivoiriennes ne manquent pas de denrées alimentaires ou autres produits sur les marchés”, se réjouit l’administrateur. 

Eugène Tristan SAHI

 

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