Sa réaction ne s’est pas fait attendre. Alors que le président Emmanuel Macron le présente dans une interview comme un déstabilisateur de la Côte d’Ivoire depuis la France, Guillaume réplique.
Il dit se garder de commenter les propos du président Macron. Toutefois, Guillaume Soro ne manque pas de signifier sa volonté de lutter pour le respect de la Constitution de son pays la Côte d’Ivoire. « J’ai lu les propos du Président Emmanuel Macron me concernant. Je ne les commenterai pas. L’Europe demeure un espace de liberté variable. Je continuerai à m’opposer au viol de la Constitution de mon pays de toutes mes forces« , dit-il dans une série de tweets le vendredi 20 novembre.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Emmanuel Macron fait savoir que son pays la France ne servira pas de base pour des appels à la déstabilisation d’un pays. Allusion faite aux différents appels au soulèvement populaire et militaire lancés depuis la France par Guillaume Soro. « (…) Nous ne souhaitons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. Autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays », soutient Macron. Qui révèle en outre que l’ancien premier ministre ivoirien ne séjourne plus sur le territoire français et qu’il en sera ainsi « tant qu’il se comportera de cette manière ».
« Le déstabilisateur, c’est celui qui met les leaders politiques en prison. Qui fait décapiter un jeune ivoirien pour imposer la loi du canon et des milices. Tenez l’Afrique à Amnesty International pour défendre la cause des persécutés. Pas un mot pour les plus de 100 morts en Côte d’Ivoire. Ce sont des nègres. Bravo ! La stabilité de la Côte d’Ivoire ne réside pas dans le maintien d’un monarque au pouvoir. Le seul antidote à l’instabilité demeure la démocratie donc le respect de la Constitution ivoirienne. Personne ne m’obligera à admettre que Ouattara est dans son droit de violer la Constitution », réagit Guillaume Soro.
Richard Yasseu
7info.ci