Wagner est-il en activité au Burkina Faso ? Si certaines informations indiquent cela, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré dit le contraire.
Il n’y a pas de Wagner au Burkina Faso. Le président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré est formelle sur le sujet. Le vendredi 3 février 2023 au cours d’une interview qu’il accordait à la radio-télévision nationale du Burkina, l’homme fort de Ouagadougou a fait savoir qu’il s’agissait d’une rumeur pour faire fuir les investisseurs.
« Nous avons appris comme vous que Wagner est au Burkina. Mais sachez que c’est intentionnellement fait. Des gens disent sans preuve que Vagner est au Burkina. Juste pour ne pas que des partenaires viennent nous aider », a indiqué le capitaine Ibrahim Traoré.
Selon le président de la transition burkinabè, tel que rapporté par l’Agence d’information du Burkina (AIB), son pays compte sur ses forces internes pour assurer sa sécurité. Le capitaine Ibrahim Traoré a cité pour cela les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
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L’information de la présence de Wagner au Burkina Faso a été révélée la première fois par le président Nana Akufo-Addo.
« Avant tout, il y a un sujet que je veux mettre sur la table de manière urgente. Aujourd’hui, les mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a trouvé un arrangement pour suivre le Mali et employer les forces de Wagner sur son territoire. Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été allouée comme forme de paiement pour leur service. Le Premier ministre du Burkina Faso a été à Moscou au cours des dix derniers jours. Et avoir ces mercenaires qui opèrent juste de l’autre côté de notre frontière est particulièrement pénible pour nous au Ghana », avait révélé le président ghanéen, le jeudi 15 décembre à Washington lors de son entretien avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en marge du sommet États-Unis-Afrique.
Selon le chef de l’État ghanéen, la présence de cette société russe à sa frontière est un « danger » pour son pays. Car, justifie-t-il, le Ghana a pris position contre l’intervention militaire russe en Ukraine.
On se rappelle qu’au moment des propos du président Nana Akufo-Addo, les autorités burkinabè s’étaient gardées de tout commentaire.
Richard Yasseu