Poussé à la démission en février 2018 et remplacé par le nouveau patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa, Jacob Zuma est toujours poursuivi par la justice Sud africaine. Ce lundi 15 juillet, c’est devant la commission anti-corruption que l’ex-Chef d’Etat a été entendu. Soupçonné d’avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et des avantages indus à une sulfureuse famille d’hommes d’affaires indiens. Il s’est défendu de toutes les accusations de pillage de ressources de l’Etat qui lui sont reprochées en criant à la « calomnie » et à la « conspiration ».
L’ex-président sud-africain Jacob Zuma s’est défendu lundi devant une commission anti-corruption de toutes les accusations de pillage de ressources de l’Etat qui lui sont reprochées en criant à la « calomnie » et à la « conspiration ».
« On m’a calomnié, on m’a présenté comme le roi des corrompus », a dénoncé M. Zuma devant la commission anti-corruption.
« Il y a une conspiration contre Zuma« , a-t-il poursuivi, évoquant même un « complot visant à l’assassiner » qu’il a fait remonter à ses activités de chef des renseignements du Congrès national africain (ANC) pendant la lutte contre le régime de l’apartheid.
Depuis un an, la commission anti-corruption, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle, Raymond Zondo, a entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour les affaires louches de l’ère Zuma (2009-2018). Ce lundi 15 juillet, c’est le tour du grand patron lui-même, Zacob Zuma.
L’ancien chef de l’Etat, 77 ans, est notamment soupçonné d’avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et des avantages indus à une sulfureuse famille d’hommes d’affaires indiens dont il est proche, les Gupta. Mais, il a toujours nié être impliqué dans tous les scandales qui ont éclaboussé son règne.
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En dépit de toutes les accusations dont il fait l’objet, l’ancien président n’a toujours pas été formellement inculpé. Il n’est pour l’heure, poursuivi par la justice que dans une seule affaire de pots-de-vin versés en marge d’un contrat d’armement signé… il y a vingt ans.
Pour rappel, Zacob Zuma a été élu président de la République par le Parlement en 2009, après la victoire de l’ANC aux élections législatives. Il succède au président intérimaire, Kgalema Motlanthe, qui devient vice-président de la République. Jacob Zuma et l’ANC remportent les élections législatives de 2014 dans un contexte social, politique et économique délicat, ce qui lui permet d’être réélu.
DIANE Drissa
7info.ci