Le président Robert Mugabé a annoncé, ce mardi 21 novembre 2017, sa démission de la présidence du Zimbabwe. Il s’est exprimé à travers une lettre transmise, ce jour même, au président du parlement. « Moi Robert Gabriel Mugabé (…) remets formellement ma démission de président de la République du Zimbabwé avec effet immédiat » a-t-il écrit, déclenchant une joie dans les rues d’Hararé, la capitale zimbabwéenne. Une nouvelle ère s’ouvre-t-elle pour le Zimbabwé ? PôleAfrique.info a interrogé Palé Dimaté, politologue, spécialiste des relations internationales.
Pour Palé Dimaté, la démission de Robert Mugabé « est une décision sage et salutaire. Elle permet de maintenir l’unité du parti qui a toutes les chances de remporter les prochaines élections ». Car pour le politologue, si Robert Mugabé ne rendait pas le tablier, « il aurait eu un coup de force qui allait conduire à la dislocation de la Zanu-Pf ». Evoquant les perspectives pour le Zimbabwé, Palé Dimaté reste confiant.« Si l’armée ne confisque pas le pouvoir, le Zimbabwé va amorcer une sorte de démocratisation avec des élections libres et transparentes. Une ère de bonne gouvernance politique qui va conduire, sans aucun doute, à la bonne gouvernance économique », déclare-t-il. Il conclut en exprimant sa foi en un Zimbabwé nouveau, avec l’émergence de toutes les couches sociales du pays, en l’occurrence, les jeunes et les femmes.
Notons qu’après la démission de Mugabé, le président du parlement étudie la procédure légale afin de s’assurer de la mise en place d’un nouveau dirigeant d’ici mercredi.
JEAN MALICK TOURE (Stagiaire)