Après la réunion des ministres des finances de la zone franc qui a eu lieu ce 14 avril à l’hôtel ivoire, ceux-ci, accompagnés des gouverneurs des banques centrales et les présidents des institutions régionales de la zone franc ont donné une conférence de presse. Le ministre français des finances Michel Sapin y a participé également.
« On parle aussi souvent du compte d’opération. On dit que c’est un dispositif qui finance le déficit budgétaire en France. Mais notons qu’aujourd’hui le trésor français arrive à lever des fonds à des taux nominaux directs, taux nominaux négatifs. » a précisé Abbas Mahamat gouverneur de la banque d’Afrique centrale (BAC) lors de cette conférence de presse à propos de l’arrimage du franc cfa au franc français puis à l’euro . Et de préciser que la « France n’a pas besoin de cet argent. »
Cependant il précise que la contrepartie de l’argent qui est dans le compte d’opération est déjà dans la zone franc car elle sert à couvrir les transactions réalisées. Et d’expliquer que la convention monétaire avec la France permet la garantie immunitaire, « vous avez une possibilité de découverte illimitée même si vous n’avez pas de réserve pour permettre justement d’emporter des biens ».
De son côté, François Villeroy , le gouverneur banque de France précise que, « Pour les 50% de réserve de change qui sont mises en commun sur le compte d’opération c’est effectivement pas pour des raisons de financement du trésor français ». Cependant il a souligné que sur le fonctionnement pratique de ce compte il y a deux avantages en vertu des conventions qui lient le franc cfa à l’euro. 1 le compte d’opération est rémunéré positivement à 0,75% . 2 il s’agit d’une garanti de change en cas de dépréciation de l’euro par rapport aux DTS.
Pour Sako Maxime, consultant économique et financier, c’est vrai que « la France n’a pas besoin de cet argent pour elle-même mais cependant, elle garantit la parité entre le cfa et l’euro. Elle représente une caution pour la France. » Selon lui, cette affirmation du gouverneur français une manière de mettre les dirigeants africains face à leur responsabilité.
Lors des travaux, les participants ont réitéré leur engagement à œuvrer pour le développement de la zone franc et à mettre en œuvre des politiques économiques soutenables au bénéfice des populations.
Raïssa Yao