Installé en 2014 le comité de développement local minier ( CDLM) de la SMI (société des mines d’Ity) est effectivement au travail dans les 8 villages riverains. Avec une subvention qui oscille entre 200 et 240 millions soit 0,5% du chiffre d’affaires, le CDLM a à son actif plusieurs projets réalisés et en cours de réalisation. Le constat de PôleAfrique.info.
《Le Comité de Développement Local Minier d’Ity existe depuis 2014 par arrêté interministériel. Avant son installation, les sociétés minières de façon volontaire aidaient les villages impactés. Il n’y avait pas d’organisation au niveau de cette aide. Et, donc, l’Etat a jugé bon de structurer cela en créant dans toutes les zones minières le CDLM》, justifie Gnakoury Yohoré Henri, préfet du département de Zouan-Hounien. Au dire du préfet, le CDLM a fait des réalisations à caractère social. 《Le CDLM a réalisé beaucoup de projets, tels que la construction de deux écoles primaires de 6 classes plus bureaux de directeurs et équipements dans les villages de Meantpuo et Ouyatouo. A Ity-village nous avons une cantine scolaire avec équipements. Nous avons fourni des tables-bancs dans tous les villages impactés. Egalement, nous avons fait l’extension de l’électricité et le lotissement de certains villages. Sans oublier la construction en cours d’école primaire et de logements de maîtres》, égrène-t-il.
La cerise sur le gâteau, c’est l’acquisition de deux ambulances médicalisées pour les huit villages impactés.
Simon Carboni, responsable des relations communautaires à la SMI, que PôleAfrique.info a rencontré à la faveur de la deuxième réunion du CDLM à Zouan-Hounien, se réjouit du travail accompli par ce comité et promet au nom de la SMI, augmenter la subvention allouée au CDLM pour la construction d’une nouvelle usine de type CIl qui va accroître significativement la production minière au cours des années à venir.
Pour ce qui concerne la pollution des cours d’eau, le responsable des relations communautaires est précis.
《Nous avons un programme d’évaluation et de suivi environnemental et social qui est mis en place dans le cadre de nos activités de permiting environnemental. Donc toutes nos activités sont monitorées en terme de ce qui est pourrait être une décharge au niveau du Cavally. Du coup les décharges sont extrêmement basses de sorte qu’on a enregistré au cours de cette année aucun incident de type environnemental. Le ministère et le bureau international de l’environnement nous suivent régulièrement pour voir les échantillons au niveau des points d’eau》, explique Simon Carboni. Pour lui la pollution du Cavally est du fait de nombreuses activités d’orpaillage clandestin dans la zone. 《La pollution du cavally vient également du fait qu’on a beaucoup d’activités d’orpaillage qui sont dans la zone environnante et qui utilisent des produits pour le lavage de l’or, comme le mercure et autres qui endommagent le fleuve et les écosystèmes. On est engagé aussi, dans le cadre de la création du comité de suivi et de rationalisation de l’orpaillage à faire de sorte que cette pratique soit rationalisée et que de tous les côtés, industriels comme traditionnels on n’enregistre pas de dommages qui soient créés au niveau de l’environnement par des décharges》, soutient-il.
Lutte contre l’orpaillage clandestin
Conscient de ce que l’orpaillage clandestin détruit la jeunesse et l’environnement, le président du Comité de Développement Local Minier de Zouan-hounien, Gnakoury Henri et ses pairs décident d’allouer 60% de la subvention à la disposition des jeunes et des femmes pour des activités génératrices de revenu. 《Je vous assure que, quand il s’agit de l’orpaillage clandestin le message passe difficilement. Ce travail attire plus les jeunes gens. La seule chose que nous pouvons faire c’est de mettre des AGR en place pour les détourner de ce travail dangereux. Sinon que les déguerpissements avec les forces de l’ordre qui se font , sont passagers. Une fois qu’elles donnent dos, la recolonisation est faite automatiquement》, regrette le préfet Gnakoury Henri.
Au niveau de la SMI une quinzaine de projets est en cours d’exécution pour améliorer l’offre éducative et sanitaire avec trois axes d’intervention que sont la formation professionnelle, des projets éducatifs avec une journée d’excellence et un programme de renforcement de la santé communautaire.
Dan Olivier, Correspondant Ouest
Source: rédaction PôleAfrique.info